Comme le souligne Lewis Trondheim dans son tome 2 des petits riens, “le syndrome du prisonnier, c’est lorsque quelqu’un est enfermé et qu’il ne fait rien. Et en ne faisant plus rien, il est de plus en plus fatigué et a de moins en moins envie de faire des choses”.
Voilà presque un an que nous sommes les uns et les autres privés de nos libertés. Nos journées se suivent et se ressemblent…
Nos cellules sont certes plus confortables que celles que les prisonniers connaissent, il n’empêche que nous sommes nombreux à être fatigués, lassés, blasés, démotivés.
Pourquoi ?
Parce que nous sommes frustrés.
Nous cultivons l’illusion depuis presque un an que la vie pourrait redevenir « comme avant ».
Ce que nous faisions spontanément sans même en être conscient, nous apparaît aujourd’hui comme étant quelque chose d’inaccessible puisqu’interdit.
Voyager, se réunir, partager, sortir…
Devant ces impossibilités se mêlent une multitude de sentiments et d’émotions. La frustration en première ligne, l’anxiété, la démotivation, la tristesse, la confusion…qui peuvent conduire chez certains à une dépression.
En attendant la vie d’avant, comment faire pour rester positif et constructif ?
À l’exception des personnes qui ont commis des délits et qui à ce titre ont été condamnées, nous ne sommes que les prisonniers de nous-mêmes.
L’ensemble de nos pensées qui sont liées à nos croyances, a un impact dans la relation à soi et aux autres et conditionne nos attitudes.
Chaque jour, vous vaquez à vos obligations professionnelles et personnelles en étant plus ou moins éloigné de ce qui agrémente les journées.
Pas ou peu de moments informels avec vos collègues, pas ou peu de sport qui permet de se défouler, pas ou peu de moments avec vos amis, pas de loisirs culturels etc…
En ressassant ce que vous ne pouvez pas ou plus faire, vous vous focalisez sur la souffrance et vous limitez votre énergie créatrice.
Tout autour de nous et en vous est énergie. L’énergie est façonnable et elle évolue dans la direction de nos intentions.
Vous avez le pouvoir d’entrer dans cette énergie créatrice en choisissant de vivre dans un état positif et constructif. En consacrant chaque jour un peu de temps à une ou plusieurs activités qui sont agréables pour vous ou en vous engageant dans un nouveau projet, vous allez petit à petit modifier votre état.
Reste à savoir ce qui est agréable pour vous et ce que vous avez envie de découvrir ou d’apprendre…
Vous avez la liberté de répondre ou non à cette question !
Patricia Goudelin